Fairtrade International et 70 ONG demandent : Inscrire les revenus de subsistance dans la loi sur la chaîne d'approvisionnement

Soixante-dix organisations internationales de la société civile et réseaux de producteurs se sont réunis et envoient une lettre commune aux ministères de nombreux pays de l'UE. Parmi elles, on trouve l'organisation faîtière de Fairtrade Max Havelaar, Fairtrade International, mais aussi des organisations comme Oxfam, Solidaridad et le Südwind Institut. L'objectif : des revenus décents et des pratiques d'achat équitables doivent faire partie intégrante de la loi européenne sur la chaîne d'approvisionnement. C'est la seule façon de lutter contre les causes des violations des droits de l'homme et des dommages environnementaux.

Les revenus de subsistance jouent un rôle important dans la lutte contre les causes des violations des droits de l'homme.

Le 1er juin, le Parlement européen avait adopté sa position sur la directive relative à une loi européenne sur la chaîne d'approvisionnement, qui comprend des revenus suffisants pour vivre et des pratiques d'achat équitables. Le Conseil de l'UE n'avait pas inclus ces points dans sa position. Pour pouvoir être transposé dans le droit en vigueur, le Conseil de l'UE et le Parlement européen doivent maintenant se mettre d'accord sur un texte de loi dans le cadre d'un trilogue, sous la médiation de la Commission européenne. Fairtrade voit dans cette directive une chance unique de renforcer la responsabilité des entreprises en matière de droits de l'homme et d'environnement. Cela permettrait de faire des progrès considérables pour renforcer les droits des familles de petits producteurs.

Cependant, pour que la loi européenne sur la chaîne d'approvisionnement puisse conduire à ce changement positif, elle doit prendre en compte les intérêts et les besoins des personnes qui occupent la position la plus faible dans les chaînes de valeur mondiales.

Protéger ceux qui nourrissent le monde
Il est indispensable de renforcer les groupes vulnérables comme les familles de petits paysans. Un tiers des aliments que nous consommons est produit par des familles de petits exploitants. Elles sont en même temps les plus touchées par les effets néfastes des chaînes d'approvisionnement. C'est pourquoi il est si important de leur accorder une attention particulière dans une directive correspondante. Le Conseil de l'UE devrait donc maintenant suivre la position du Parlement.

Outre les salaires de subsistance, il est essentiel que la loi mentionne explicitement les revenus de subsistance. En effet, selon la définition, les petits paysans gagnent un revenu au lieu d'un salaire.

La lettre des 70 organisations demande donc aux responsables politiques de "se joindre au Parlement européen sur ces points en incluant une référence explicite à un revenu vital en plus du salaire vital dans l'annexe et une référence aux pratiques d'achat dans les articles opérationnels de la CSDDD". Ainsi, des millions de personnes issues de groupes marginalisés pourraient exploiter le potentiel de la loi européenne sur la chaîne d'approvisionnement et en bénéficier réellement.